distribution digitale, Témoignage

Les crédits des chansons sur les plateformes streaming : des traitements inégaux

Vous organisez la distribution digitale de votre nouvelle sortie, et vous notez soigneusement le nom de votre batteur, de votre bassiste, de votre guitariste soliste, de votre autre guitariste rythmique, de votre joueur de triangle. Vous vous appliquez à noter ces infos pour chaque titre de votre album de 20 morceaux. Mais qu’en reste-t-il au final ?
Pour regarder d’un peu plus près comment les différentes plateformes de streaming gèrent les crédits, j’ai pris comme exemple le dernier titre de « De Tout Coeur », premier album que Dix Mille vient tout juste de sortir via la distribution digitale de The Queen Is Dead Records.



Spotify : c’est léger


Il serait dommage de ne mentionner que le nom de l’interprète, du compositeur ou du producteur. Mais ne soyez pas trop gourmand. Avant même d’aller plus loin que ces trois rôles, sachez que ces points ne sont visibles sur Spotify que depuis février 2018. Avant ça, rien. Et seuls ces trois rôles sont visibles sur la plateforme à l’heure actuelle.
• Ma note : 2/10



Apple Music : c’est ridicule


Concernant Apple Music, il faut carrément être abonné au service pour pouvoir consulter les crédits des morceaux. Sinon, rien. On est puni. Difficile de comprendre pourquoi la consultation de ces informations requiert le paiement d’un abonnement. D’ailleurs je ne suis même pas sûr qu’on puisse voir quelque chose. Même si cela me démange de voir ce qui se trouve dans les crédits sur Apple Music pour pouvoir écrire un article complet, je ne paierai pas pour savoir. Par contre, après quelques recherches, cela ne doit (devait ?) pas être très complet car, en mai 2020, un programmeur a été obligé de proposer en 2020 une application complémentaire payante (à 3,49 €) pour pouvoir consulter les crédits sur Apple Music. Quelle misère !
• Ma note : 0/10



Deezer : c’est nul


Deezer, c’est pire que tout. Ce sont des fainéants absolus. Seul le nom du compositeur apparaît. Chez Deezer, on n’a pas le temps. Ce sont des vrais passionnés de musique, mais pas de musiciens apparemment. Deezer, c’est comme l’école en août : aucune classe.
• Ma note : 0,5/10



Youtube : c’est bien


Dans cet article, la première plateforme dont il faut reconnaître l’effort pour les crédits est Youtube. Une plateforme vidéo traite mieux les crédits musicaux que les plateformes dédiées à la musique. Un comble. Bravo Youtube. Sauf qu’on n’aura pas mieux que « associated perfomer » (« interprète associé »), sans le détail des noms d’instruments. Mais tous les noms sont là, au moins.
• Ma note : 9/10



Tidal : c’est parfait


Le meilleur élève de la classe. Avec Tidal, on a non seulement tous les noms mais aussi tous les instruments. Même le banjo. Vous vous rendez compte ? Même le banjo.
• Ma note : 12/10



Boycotter une plateforme de streaming


Vous pourriez avoir l’idée de boycotter une ou plusieurs plateformes de streaming. Certains artistes sont « anti-Apple » par exemple, ou « anti-Amazon » (je ne détaillerai pas les raisons qui motivent ces positions). Même si cela est désormais possible avec The Queen Is Dead Records (en plus du choix par zone géographique), je ne recommande aucune soustraction de plateforme (ni de zone géographique). En effet, vous avez plus à y perdre qu’à y gagner en réduisant le spectre de couverture de votre musique. Pensez à votre pauvre audience potentielle déjà morte avant de naître avec ces pauvres mélomanes qui n’utilisent que la plateforme que vous décidez justement de zapper. C’est vous qui voyez.



J’ai toujours mis un point d’honneur à remplir au maximum les crédits, que ce soit pour ma propre musique, celle des groupes du label, ou celle des artistes de la distribution digitale. Il est important d’honorer les noms de ces personnes qui ont donné de leur temps, de leur talent, pour permettre de donner vie à une œuvre.
En tant que musicien, avec mon précédent distributeur digital, j’ai rempli plusieurs formulaires avec tous les noms des participants, et aucun n’est jamais apparu. C’est rageant, car certains remplissages m’ont parfois pris vraiment beaucoup de temps, un effort pour une bonne cause tombée à l’eau. Aujourd’hui, le problème ne se pose plus avec The Queen Is Dead Records. Avec cet article, fini les surprises : vous saurez à quoi vous attendre au niveau des crédits qui apparaîtront sur les plus grandes plateformes de streaming pour votre prochaine sortie.


L.A

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distribution digitale, Non classé

Distribution-TQIDr : pas de statistiques, mais une philosophie

Certains artistes attendaient le tableau de bord de statistiques résumant les données de lecture streaming d’Apple Music et Spotify. Des difficultés liées à WordPress et au fournisseur de données ont créé un immense chantier que The Queen Is Dead Records n’a pas eu les moyens de résoudre. L’offre de distribution digitale a été recalibrée : les statistiques seront consultables autrement, et les prix ont été ajustés.


TQIDr vous fait économiser de l’argent

Depuis le début, l’objectif est de vous faire économiser de l’argent en vous assurant, sans abonnement, le service minimum d’une distribution digitale, à savoir la transmission contrôlée de votre musique aux plateformes de streaming.
Ce but n’a pas changé :
– les prix restent imbattables
– les métadonnées et dates de presave/sortie sont entièrement paramétrables


TQIDr vous accompagne

Chaque question que je reçois par mail est reportée dans la FAQ, avec sa réponse. Ainsi, les artistes peuvent gagner du temps (et moi aussi, héhé) en allant y chercher leur réponse directement sans envoi de mail. Le résultat est une FAQ qui s’enrichit chaque semaine, et qui devient la banque de données la plus riche du web concernant le sujet de la distribution digitale, avec à la fois des réponses sur le fonctionnement de l’offre de TQIDr et aussi des généralités concernant la distribution digitale en général.
Avec le blog qui développe certains points de manière plus détaillée, vous avez accès à des informations, des explications, gratuitement. La distribution digitale est un univers nébuleux, et je suis ravi qu’on me pose une question dont je n’ai pas la réponse, car cela me stimule pour aller la chercher. Cette réponse servira non seulement à celui qui a posé la question, et aussi aux autres, dont moi-même, car ce sujet est aussi vaste que passionnant, et aussi flou qu’excitant.


Le cas des statistiques

La remontée des statistiques avait été préparée, avec des fichiers Excel, des systèmes de Cloud pour mettre à jour les infos en ligne, des comptes utilisateurs prévus pour ça. Le sujet des statistiques devait être une formalité rapide et efficace pour que le cœur de l’action soit le conseil et l’accompagnement, en plus des autres activités que sont l’enregistrement, le mixage, le mastering.
La gestion des statistiques de distribution digitale a été le sujet central de mes préoccupations pendant un an (En 2022, une seule sortie d’album chez The Queen Is Dead Records, contre trois en 2021). Cela a été épuisant, tant intellectuellement que moralement, car il me fallait trouver des solutions (à différentes natures de problèmes) pour tenir ma parole. Même si les dysfonctionnements n’étaient pas de ma faute, le résultat était uniquement ma responsabilité.
Vos gains de streaming seront, quant à eux, disponibles et mis à jour tous les trois mois.


Statistiques : la solution

Vos statistiques d’écoutes sont toutes disponibles sur les plateformes « for artists » de chaque fournisseur de streaming :
– Spotify for Artists
– Apple Music for Artists
– Deezer for Creators
– Amazon for Artists
La liste est non-exhaustive et méritera un article plus complet par la suite, mais ces plateformes sont les plus importantes en terme de flux. Pour ouvrir un compte sur ces plateformes, il vous suffira de remplir un formulaire. Vous pouvez compter sur les supports respectifs en cas de question. Des tutoriels sont également en cours d’élaboration de mon côté. En attendant, je reste disponible pour toute question.


TQIDr, distributeur digital artisanal

Les statistiques d’écoutes qui devaient être disponibles sont celles d’Apple Music et Spotify uniquement (qui regroupent généralement 90% des écoutes), avec un rafraîchissement toutes les deux semaines. Depuis le début, The Queen Is Dead Records ne fonctionne pas en service automatisé (contrairement aux autres distributeurs digitaux), il n’y a pas d’équipe d’ingénieurs en informatique derrière tout ça. Juste de la détermination, et la volonté d’optimiser les coûts pour les artistes. Conscients des limites spécifiques de TQIDr, je les ai toutes détaillées dans :
– la présentation de la distribution digitale par TQIDr sur le site,
– des articles publiés sur le blog,
– les réponses apportées dans la FAQ,
– le développement de chaque point dans les CGV.


TQIDr, le Wish de la distribution digitale ?

La consultation des statistiques, si elle avait fonctionné, aurait été bien moins performante que celle possible avec Spotify for Artists ou Apple Music for Artits, qui mettent à jour les données chaque jour, avec plus de précision que ce que j’aurais pu faire. TQIDr ne propose pas le même niveau de service qu’un grand distributeur digital en ce qui concerne les remontées de stats, mais j’écoute la musique et m’intéresse aux artistes et à leurs difficultés. TQIDr fait donc à la fois moins bien que Distrokid au niveau apport de données chiffrées, et mieux au niveau humain et artistique.
N’oublions pas l’essentiel : pour quelques euros, la musique des artistes passés par TQIDr est toujours bel et bien arrivée sur les plateformes digitales à la date prévue. L’accès aux statistiques va juste se faire de manière « déportée » sur d’autres plateformes. Oui, cela prend plus de temps que s’il y avait un seul tableau de bord avec toutes les statistiques. Mais vous avez choisi TQIDr plutôt que Distrokid ou Tunecore pour le prix, et on en a toujours pour son argent ! Toutefois, vous n’êtes pas si perdant de pouvoir parler à un humain, passionné qui plus est.


La fin des petits prix avec TQIDr ?

L’augmentation des prix, annoncée le 16 février dernier, est une « barrière immunitaire » pour arrêter le flux des artistes qui ne consultent que le prix et me contactent sans avoir lu l’ensemble du site : ils voient que ce n’est pas un abonnement, se jettent sur le formulaire, et ont plus d’exigences qu’avec un grand distributeur digital qui dispose de millions d’euros de capital et d’équipes de support et de techniciens. Je ne pense pas que les clients des grands distributeurs essayent de demander un avis sur leur musique à Tunecore ou un conseil à Cd Baby pour arriver sur une playlist. En revanche, aux prix précédents, pour quelques euros, je me suis retrouvé mobilisé pendant des dizaines de mails, des heures de travail gratuit. Ces nouveaux prix vont rétablir un équilibre.
En outre, la plupart des offres des autres distributeurs digitaux impliquent un abonnement, avec seulement quelques dizaines d’euros par an… chaque année pour toujours. Le jour où l’on arrête de payer cet abonnement, les musiques sont retirées des plateformes digitales. Avec TQIDr, chaque musique restera pour toujours sur les plateformes digitales. C’est pourquoi comparer TQIDr et Distrokid sur la première année n’a pas de sens, car un abonnement chez Distrokid signifie que la première année n’est que le début du parcours de facturation. Avec TQIDr, tout est payé dès le début.


TQIDr ou Distrokid ?

Avec Distrokid, vous n’aurez pas de retenue sur vos gains de streaming et vous aurez un tableau de bord très complet. Si vous pensez pouvoir gagner suffisamment d’argent avec le streaming pour vous rembourser un abonnement avec Distrokid, ce sera le mieux pour vous. Si vous êtes déterminé à travailler votre marketing et faire la promotion de votre musique, il n’est en effet pas invraisemblable de récupérer 20 euros par an. Avec le stream qui rapporte en moyenne 0,0030 € sur Spotify, il ne faudrait que 6500 streams environ. Faites 6500 streams chaque année, et vous ne serez plus débiteur. A partir de 6500 streams, vous commencerez à gagner de l’argent.
Mon offre sans abonnement s’adresse à ceux qui n’ont pas l’ambition de gagner de l’argent, et ne font pas le nécessaire pour rembourser leurs frais de distribution digitale. Seuls les artistes qui souhaitent gagner de l’argent vont suivre leurs statistiques au quotidien. Selon la situation (le profil de l’artiste et son ambition), mon offre est donc soit pas rentable soit très rentable.


TQIDr n’est pas un Distrokid moins cher, et n’a pas vocation à devenir un grand distributeur digital qui ne gère que de la logistique. L’expertise de TQIDr, c’est l’humain et la musique.

L.A








Mastering

Mastering : une procédure en collaboration

Autrefois, je pensais que le mastering était simplement une formalité pour la finalisation de la production, réalisée en solitaire par un technicien, en une seule étape.
Cette approche, un peu simpliste, a permis de populariser les différentes plateformes qui prétendent réaliser du mastering instantané en ligne. S’il n’y a pas d’humain, on gagne du temps ! Mais on perd l’humain, et son expertise, ses conseils : le mastering n’est pas une simple ligne droite, et ne peut être exécuté parfaitement par un algorithme.


Fini beau

Ce dessin est fini. Mais moche. Mais fini.

Je ne vais pas vous ressortir le schéma de mise en relation entre prix, temps de réalisation et qualité. Vous savez déjà que si c’est rapide et pas cher (« c’est la Maaf qu’on préfère » – ah non, c’est pas ça), c’est que vous rognez sur la qualité.
Le mastering immédiat par un algorithme a une faiblesse : après le traitement, il vous indique que le mastering est terminé, pas que le résultat est beau. Le mastering n’est pas une couche de vernis à passer sur n’importe quel type de fichier audio. Cette base sonore, votre morceau mixé, doit être parfaitement équilibrée pour mériter sa couche de vernis. En théorie, le vernis n’est pas là pour réparer, mais pour acter la finalisation de la chaîne de production, sans aucun maillon faible qui abaisserait la qualité générale.


Shit in, shit out

Les causes donnent des conséquences.

Dans la chaîne de production, il y a :
l’enregistrement (on récolte)
le mixage (on organise)
le mastering (on met aux normes)
Ces trois étapes se suivent, et chaque étape est dépendante de la (des) précédente(s).
Par exemple, quand vous mixez votre morceau, votre matériau de travail vient de l’enregistrement. Il sera parfois plus simple de réenregistrer quelque chose de mieux plutôt que de chercher à réparer un enregistrement qui n’est pas assez bon. Traitez les causes plutôt que les conséquences. Si quelque chose vous pose un problème au mixage, ce n’est pas forcément au mixage que vous trouverez la solution.
De la même manière, si l’on suit la chaîne de causalité, les anomalies constatées au mastering sont forcément la conséquence de décisions antérieures (au mixage ou à l’enregistrement). Ce n’est pas à l’étape de mastering que les réparations doivent avoir lieu.
Néanmoins (on ne dit pas « Néanmoins » mais « Voldemort ») à cette étape, les constats et les diagnostics peuvent être posés, d’autant plus que la personne qui fait le mastering est généralement étrangère à l’intégralité de la chaîne de travail, et dispose d’oreilles fraîches. Il est à la fois le responsable qualité qui peut évaluer votre musique sans pitié et lister les petits défauts à gommer, et aussi le « patient zéro » qui sera le premier auditeur extérieur à vous montrer son pouce levé après écoute de votre œuvre.


Une coopération

L’artiste n’est pas qu’un client qui paye, il reste acteur de sa musique jusqu’au bout.

C’est parce qu’un bon mastering n’est pas faisable avec autre chose qu’une bonne base que le technicien humain en charge du mastering vous fera (normalement) toujours un retour sur les éléments que vous pouvez corriger, les erreurs à comprendre, les actions à mener, afin que vous lui transmettiez le meilleur fichier possible. Au mastering, on peut agir sur certaines choses, mais pas faire dans le détail comme au mixage. Une fois ces modifications apportées au mixage, le mastering peut avoir lieu.
Le résultat final ne doit pas être imposé, sans aucun commentaire possible de la part de l’artiste. On m’a rapporté plusieurs expériences désastreuses, tant sur le plan humain que technique, avec des studios de mastering parisiens (pas forcément mal notés dans Google) qui emploient des arguments d’autorité fallacieux du genre « je suis l’expert, tu n’y connais rien, le résultat est parfait » alors que les clients ne sont pas conquis par ce qu’ils entendent.
Ça, ce n’est pas acceptable pour deux raisons :
– si le travail est bien fait, le morceau masterisé ne doit pas inquiéter l’artiste car leur musique doit bien sonner sur tous les supports audio, ou doit au moins résoudre des déséquilibres et pas en créer
– si l’artiste n’est pas satisfait, c’est que le résultat n’est pas conforme à ce qu’il avait imaginé, et alors il suffit de dialoguer pour comprendre si le mastering peut être légèrement réajusté, ou mieux écouté car peut-être déjà fini.


La méthode The Queen Is Dead Records

Le mastering est un voyage initiatique. Si si , vous verrez.

La pédagogie est nécessaire quand on vend un service souvent mal compris, impliquant des normes pas toujours mesurables par le demandeur. C’est la raison pour laquelle je présente ici ma manière de procéder :

1. Vous me transmettez les fichiers mixés au format .wav (sans compression au master si possible)

2. J’effectue les meilleurs traitements possibles qui pourraient faire apparaître des petits déséquilibres provenant du mixage que je ne cherche pas à corriger, et vous transmets une version 1

3. Nous mettons en commun nos remarques sur cette version 1 (vous d’abord, puis ensuite mes observations)

4. Je vous guide sur de légères retouches à effectuer au mixage (si nécessaire), vous me transmettez des fichiers mis à jour

5. Je prends en compte vos avis et remarques, et vous renvoie une version 2 avec le maximum de corrections possibles sur des détails sur lesquels vous n’avez pas pu agir au mixage

6. Nous mettons en commun nos remarques sur cette version 2 (vous d’abord, puis ensuite mes observations)

7. Nous continuerons le travail de manière spiralique, en agissant sur des anomalies de plus en plus discrètes (mais audibles), jusqu’à arriver à satisfaction des deux côtés, dans la limite du raisonnable. Je suis très tolérant, mais nous nous arrêterons à la version 100 maximum !

Vous n’êtes pas qu’un client qui paye pour obtenir un service. En effet, au cours du processus, nous échangerons sur des méthodologies d’écoute, d’arrangement, et sur différents points techniques qui pourront vous aiguiller pour appréhender plus objectivement ce travail de sens critique vis-à-vis de votre propre musique. Cette aventure vous transformera pour toujours, car vous penserez ensuite au mastering dès le début de votre travail : vous voudrez mettre au point des morceaux avec de bons arrangements pour avoir des mixages faciles et des masterings rapides.

S’il vous reste des questions, vous trouverez peut-être des réponses ici. Vous pourrez également envoyer votre question à : laurent.auffret@tqidr.com

A lire aussi : Mastering : obligé ou pas ?


L.A