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Bandcamp : l’ennemi de la distribution digitale ?

« Bandcamp ou Spotify, il faut choisir. »
Sur les Pages SORTIE, on peut trouver des liens vers Bandcamp également, à côté des logos vers Spotify, Apple Music, Deezer, YouTube et Tidal. Les écoutes Bandcamp ne sont pas comptabilisées dans vos royalties, ne rapportent rien, et détournent potentiellement votre auditoire d’écoutes qui vous rémunèrent. Bandcamp fait-il du tort à vos écoutes sur les plateformes de streaming ?



Avant Spotify, j’étais un pirate

Années 2000 : eMule, un parfum de dark web accessible à tous.


En 2007, j’ai découvert Spotify, et ça a révolutionné ma vie. A partir de ce moment-là, j’ai arrêté de télécharger de la musique illégalement. J’assume : entre les albums introuvables dans ma ville (Brest n’est pas une si grande ville que ça) et mon faible pouvoir d’achat de l’époque (étudiant), je n’avais pour solution que la délinquance, le vol numérique. Ou l’honnêteté, synonyme d’inculture. Sortez les violons.
Entre 2000 et 2010, il y avait bien à la télévision « les clips d’M6 » (une institution totalement émoussée avec le temps) avec des artistes « non-mainstream » (que TF1 et nos parents ne connaissaient pas). Mais attendre LE créneau horaire exact de passage du titre qu’on voulait absolument écouter, c’était pénible. Idem pour la radio. Certes, on pouvait enregistrer le morceau, en utilisant la méthode du trou analogique (non, ce n’est pas quelque chose de vulgaire, c’est toi qui l’es de le croire). Toutefois, puisque c’était également une forme de vol, alors autant voler de la qualité, directement les fichiers de la source primaire trouvables sur eMule. Le bon vieux temps. Cet article ressemble beaucoup à un article écrit par un boomer.
Avec l’arrivée de Spotify, on a gagné un temps fou : finito les heures/jours/semaines à télécharger un album illégalement, tous les morceaux étaient dans le catalogue, là à l’écran prêts à être écouter immédiatement (ce qui me fait penser que Youtube m’a permis de ne plus télécharger des vidéos pendant des mois, littéralement des mois). Alors j’ai décidé de (re)devenir honnête, car c’était mieux (pas que moralement mais aussi, surtout, dans mon intérêt de mélomane). Je ne sais plus s’il y avait déjà une version payante pour zapper les pubs (j’étais trop pauvre pour que cette information n’arrive dans mon radar), mais c’était un compromis que j’estimais largement acceptable.



Spotify en 2008 : c’est par où qu’on entre ?

2008 : MySpace, la référence des musiciens indés (et pas que).


En 2008, parmi le peu de personnes qui avaient connaissance de l’existence de Spotify, personne ne savait comment faire pour y intégrer sa propre musique. De toute façon, en 2008, j’avais l’impression d’être le seul à utiliser Spotify, donc au final probablement le seul à me poser cette question. En attendant, Myspace était la meilleure solution pour proposer sa musique en streaming, en lecture instantanée sans téléchargement (c’était la classe à l’époque). Le gros bémol, c’était le lecteur qui était limité à 4 titres (puis un peu plus par la suite), donc pas calibré pour présenter une œuvre complète (sauf si vous n’aviez qu’un EP de 4 titres bien sûr).
En 2009, le mieux qu’un artiste indépendant pouvait faire – et le mieux que j’avais trouvé pour ma musique -, c’était héberger son album sur Jamendo. Comme je le raconte dans cet article, Jamendo était une sorte de Myspace soyeux sans gifs d’animaux qui clignotent, et avec la possibilité d’y présenter ses albums entiers. Rapidement, on se rend compte qu’on trouve sur ce site tous les mal-aimés du marché de la musique qui n’avaient pas réussi à décrocher le graal d’un contrat dans une maison de disque. Le plus souvent, c’était parce que leur musique auto-produite demandait trop d’efforts d’extrapolation pour comprendre s’il y avait du talent musical ou pas.
En résumé, les vrais artistes signés étaient sur Spotify et à la radio ; les mickeys étaient sur Jamendo. Et quand un artiste de la plateforme perçait, c’était malgré lui, et sans le savoir, puisque Jamendo touchait de l’argent sur l’exploitation de musiques vendues à des chaînes de télé (entre autres). Dans cette optique de fraude, Jamendo avait même distribué digitalement ma musique sur Spotify et compagnie, sans m’avoir demandé au préalable, et sans même m’en avoir averti après distribution. J’étais tombé dessus par hasard, en cherchant si un artiste/groupe portait le même nom. Super. J‘étais un ancien pirate qui m’était fait pirater. Qui a dit « bien fait » ?
Myspace était incontournable mais trop petit, et Jamendo était trop pourri . Même si c’était cool d’avoir finalement réussi à faire distribuer sa musique sur Spotify, j’avais demandé résiliation avec ces voleurs de Jamendo, impliquant donc le retrait de toutes les plateformes de streaming. Quand on a (finalement) une éthique, on crache volontiers dans la soupe, même si c’est une bonne soupe aux champignons comme on aime.



Bandcamp en 2008, l’unique alternative

Bandcamp a la particularité d’afficher les crédits d’une manière visible, d’habitude c’est le genre d’informations qui sont cachées.

Bandcamp a été créé en 2007 principalement pour les artistes indépendants. On l’a vu plus haut dans l’article, à l’époque, il était difficile voire impossible de réussir à distribuer sa musique sur les plateformes de streaming sans passer par une maison de disque. Il fallait être signé. Toute alternative semblait donc avoir été créée pour sauver les artistes indépendants. Bandcamp était la meilleure alternative pour non seulement afficher proprement ses albums, mais aussi proposer une écoute en streaming, sans passer par du téléchargement. Que demander de plus ?
Pour ceux qui n’ont pas de site web, Bandcamp comble en effet tous les manques : les sorties sont rangées avec les pochettes par ordre chronologique, on peut vendre de la musique au format numérique, physique, et des produits dérivés (appelés plus communément « du merch »). On peut consulter plein de statistiques, et décider si les écoutes sont illimitées pour tous ou restreintes pour pousser l’amoureux de votre musique à ne pas cliquer 1000 fois sur play sans mettre la main à la poche à un moment. Bandcamp prendre une petite commission sur les ventes, nécessaire au fonctionnement du site car il n’y a ni pub ni abonnement sur la plateforme. Comme le disait Thierry Roland avant d’annoncer une page de réclame lorsqu’il animait Téléfoot : « faut bien qu’on mange ».



Philosophie punk contre idéologie capitaliste



En tant que distributeur digital, The Queen Is Dead Records ne devrait pas faire l’éloge d’un système qui appartient à une économie parallèle. En effet, Bandcamp est un système de diffusion en dehors du circuit de distribution digitale et sur lequel c’est vous qui avez la main : un distributeur digital n’aura jamais accès à un compte Bandcamp, c’est vous qui y uploadez vos fichiers. On est complètement dans la logique de l’indépendance, qui peut sembler même idéologiquement aux antipodes d’un Spotify-AppleMusic-Youtube qui représentent tout ce que le capitalisme peut être : accessibilité au-delà des frontières et sous-rémunération des producteurs à qui l’on demande toujours plus sans se préoccuper de la qualité, sans oublier bien sûr les intermédiaires qui s’en mettent plein les poches sans avoir rien produit.
D’un autre côté, chaque écoute sur Spotify vous rapporte « quelque chose » (enfin, pas vraiment, car il est impossible de vous payer 0,002 € si vous avez fait une seule écoute, réalisée par vous-même sûrement pour vérifier que le fichier était bien encodé). Sur Bandcamp, à chaque fois qu’une personne écoute votre musique via le lecteur embarqué, vous ne gagnez rien. C’est logique, rappelez-vous : sur Bandcamp, il n’y a ni pub ni abonnement pour financer les écoutes en streaming, contrairement aux plateformes de streaming payantes. Sur Bandcamp, il faut donc être détendu, ne pas vouloir la rentabilité à chaque action de son auditoire, et accepter l’idée de partage (conditionné et limité). Savoir donner pour, éventuellement, recevoir. C’est davantage qu’une mécanique commerciale, c’est une philosophie de vie. Dites-moi si je suis trop lyrique.



Monopole économique des plateformes streaming

Le streaming écrase tout sur son passage. Source

Aujourd’hui, la présence sur les plateformes digitales ne représente plus une consécration car n’importe qui peut faire distribuer sa musique. Avoir sa musique sur Spotify n’est pas le gage d’une quelconque qualité, et tous les artistes (ou presque) ont intégré leur musique à tous les catalogues de toutes les plateformes de streaming. Avoir sa musique sur ces plateformes n’est plus une récompense pour la qualité de son travail mais une norme, une formalité devenue obligatoire tant la consommation de musique se fait désormais par ce moyen (100 milliards d’écoutes rien qu’en France en 2022, dont 1 à 3% de fraude).
Plus les nouveaux musiciens affluent sur les plateformes digitales, plus le temps de cerveau disponible doit être partagé. Être sur Spotify en 2010 était une aubaine, mais ça l’est de moins en moins car l’offre est plus qu’excédentaire par rapport à la demande. Pour qu’un musicien soit reconnu comme existant, il doit avoir sa musique sur Spotify. Cette présence digitale s’est tellement facilitée, démocratisée, que ne pas être sur Spotify semble aujourd’hui signifier que sa musique n’en vaut pas la peine, n’est pas assumée, ne peut pas endurer la comparaison qualitative avec le reste du marché. Ce sont des extrapolations, mais ce sont celles qui s’opèrent spontanément chez la majorité du public qui ne trouvera pas l’artiste qu’il cherche. Exception faite de quelques grands noms (comme par exemple Sandy Valentino), des stars intemporelles qui n’ont pas besoin d’apparaître sur Spotify pour rester dans le cœur et la mémoire de leurs fans. Fait intéressant : dans les différents articles du web datant de quelques mois/années, les noms qui figuraient sur la liste des grands artistes qui héroïquement boycottaient Spotify sont TOUS présents sur la plateforme aujourd’hui : Neil Young, Thom Yorke, Booba, Ty Segall, Peter Gabriel… Si les considérations éthiques n’ont pas suffi, c’est qu’il doit y avoir pas mal d’argent à se faire.
L’argent, il se trouve donc bel et bien sur les plateformes de streaming. Dans le cadre de son activité de distribution digitale, The Queen Is Dead Records gagne de l’argent à 2 moments : lorsque l’artiste paye pour organiser une sortie, et lorsque la rémunération du streaming arrive des plateformes (TQIDr reverse alors à l’artiste la part convenue conformément aux modalités). Et pourtant, chose étrange, vous pouvez trouver des liens vers Bandcamp sur les Pages SORTIE. Quand on parle de distribution digitale, Bandcamp est hors-sujet techniquement (pas concerné), philosophiquement (pas les mêmes enjeux) et est même un concurrent direct économiquement parlant. Est-ce bien logique ? A priori non.



Bandcamp : « les distributeurs digitaux le détestent »

Même si le label belge « 3 To The 3rd Music » passe par The Queen Is Dead Records pour sa distribution digitale sur les plateformes de streaming, c’est sa page Bandcamp qui est au centre de son activité.



La rémunération moyenne des artistes sur Spotify est de 0,0021 € par stream (valeur déduite après des estimations, mais Spotify reste flou sur le sujet). A ce prix-là pour un stream, s’il fallait choisir, The Queen Is Dead Records préfère qu’un auditeur soit aiguillé vers Bandcamp et achète la musique directement auprès de l’artiste, car c’est cette économie qui est la plus intéressante pour l’artiste :
– Sur le court terme : un album de 10 euros acheté en un instant vaut en gros 5000 écoutes sur les plateformes streaming après plusieurs semaines, mois voire années ;
– et sur le long terme : sur Bandcamp, un lien est possible entre l’artiste et l’auditeur qui doit donner son adresse mail pour acheter sa musique, et qui peut apporter son soutien en achetant un CD physique ou un t-shirt dans le cadre d’une économie directe. Ou presque directe, car Bandcamp grapille quelques euros via son système de paiement avec commission qui sert à financer l’hébergement sur sa plateforme. Sachant que la création d’un compte Bandcamp est gratuite et ne nécessite aucun abonnement en tant qu’utilisateur de la plateforme, je pense qu’on ne peut pas estimer que Bandcamp est malhonnête : aucun compte d’artiste n’est jamais fermé, même s’il n’y a eu aucune entrée d’argent et ce même pendant plusieurs années.



Former son auditoire pour qu’il soit un bon auditoire

Et aussi « no confiture, no tartine ».


Détourner à tout prix un auditeur de Bandcamp pour gagner 0,002 € avec 1 écoute Spotify, ce n’est pas du tout un bon calcul. Ce ne serait ni raisonnable ni sympa de la part de The Queen Is Dead Records. En effet, avec Bandcamp, il y a des opportunités qui n’annulent pas l’activité streaming. Il y a des streameurs qui ne seront jamais des bandcampeurs, et inversement, et d’autres qui seront les deux. Les deux ?
Les meilleurs fans (j’ai failli écrire « les vrais fans ») achètent le CD pour posséder l’objet, puis écoutent la musique sur les plateformes streaming pour continuer de rémunérer l’artiste. En cas de panne générale des internets, le CD peut être utilisé pour en écouter le contenu (c’est fait pour, vous allez me dire). Mais, si votre connexion internet fonctionne, il est dommage de faire tourner un CD « à vide » monétairement parlant si l’on a la possibilité d’utiliser son abonnement Spotify pour continuer de rétribuer l’artiste. C’est comme payer deux fois, sauf que la deuxième fois ne vous coûte pas d’argent supplémentaire car les écoutes se font dans le cadre de forfaits non-modulables que vous payez même si vous écoutez des CD.
Vendre un CD physique (ou un album digital sous forme de fichiers), et ensuite toucher quand même en plus des royalties à chaque lecture. Le beurre (salé) et l’argent du beurre (salé). Mais comment éveiller les auditeurs pour qu’ils pratiquent ce mode de consommation de musique ?
Comme toujours dans la démarche indé (et « punk »), il y a une grande partie de vos efforts à accorder à l’initiation, l’explication, voire l’éducation (allons-y à fond) des gens qui vous prêteront leur oreille. Vous n’êtes pas juste des vendeurs. Vous devez mettre au courant le plus large public possible qu’il a un impact direct sur son environnement (au sens large, il ne s’agit pas – que – d’écologie ici) par ses décisions de consommateur. L’achat n’est pas forcément qu’un acte égoïste (« c’est pas cher, je veux, donc j’achète ») mais peut revêtir un symbolisme pour celui qui a conscience de son pouvoir (« je veux, c’est de la qualité, je veux soutenir le producteur »). Quand on est soi-même un indé par choix et non par défaut, on porte déjà en soi cette forme de militantisme, ça ne demande pas d’efforts car ça semble logique. Si vous lisez cet article, il y a de grandes chances que vous soyez déjà un « consommacteur », un consommateur éveillé qui visualise l’humain derrière la transaction monétaire, l’humain et les valeurs qu’il représente.



Des présences complémentaires sur les internets pour créer du lien

Si tous les habitants de Bordeaux (250 000) écoutaient votre morceau sur Spotify, vous gagneriez environ 900 €. Une fois.


D’une manière générale, intégrer un large catalogue comme Spotify (je cite souvent Spotify car c’est le leader, mais Apple Music et Deezer sont aussi des catalogues majeurs) semble obligatoire pour que tout le monde puisse vous y trouver car c’est là que vont se concentrer toutes les recherches. Mais se limiter uniquement à ce catalogue serait dommage, car ce n’est pas sur Spotify que vous allez créer des contacts. La promotion, les échanges, le partage a lieu en dehors des plateformes streaming. Il vous faut donc une interface de communication avec le public. Bandcamp remplit ce rôle, car il permet notamment de collecter des adresses mail (ce qui est utile pour faire des envois de newsletters) à chaque achat. Il y a aussi la possibilité d’envoyer un message privé via Bandcamp. Sur Spotify, rien de tout cela : un auditeur vous rapporte 0,0021 € puis disparaît dans la nature si vous n’avez pas tendu une perche vers une autre interface.
Les messages privés vous semblent un peu trop confidentiels pour pouvoir créer et faire croître une communauté de fans interconnectés ? Les réseaux sociaux, comme Instagram, Facebook ou Twitter (ah non, c’est « X » maintenant), sont pratiques pour avoir des commentaires publics en réaction à vos posts. C’est un engagement non-monétaire qui stimulera l’algorithme pour que la plateforme vous rende un peu plus visible et vous affiche un peu plus souvent sur les écrans d’autres utilisateurs. Plus vous serez vus, plus vous augmentez les probabilités de bénéficier d’engagements monétaires (écoutes streaming ou achat). Si penser « argent » vous horripile, dites-vous qu’il s’agit non pas du but de toutes vos actions mais plutôt de la conséquence logique de votre présence charismatique sur les internets (bonne musique et publications intéressantes et rigolotes). Ne culpabilisez pas de vouloir créer des entonnoirs pour créer et entretenir votre communauté, ce ne sont pas des pièges mais des facilités de communication : vous aussi avez le droit à l’amour.
Une fois encore, une petite mise en garde : se limiter aux réseaux sociaux représente un risque. Par exemple, un jour Facebook n’existera plus, ou votre Page Facebook d’artiste sera bloquée, supprimée et vous serez banni parce que le bot de Zuckerberg aura pris votre photo d’omelette pour un téton féminin. A titre personnel, mon compte Twitter a été bloqué pendant 6 ans, sans que je ne comprenne le problème. Si vous avez un site web, tout le monde saura où vous (re)trouver. Le site web est un must, et Guil’s Records en parle mieux que moi (et elle l’a aussi écrit mieux que moi aussi).


Tout comme le site web n’est pas l’ennemi de la page sur les réseaux sociaux, avoir une page Bandcamp ne court-circuite pas les écoutes des plateformes des streaming. Chaque interface a son rôle en fonction de ses possibilités, et ces outils sont intéressants à utiliser dans une mécanique globale.
Mon conseil pour les artistes indépendants qui sortent de la musique est donc de créer un compte Bandcamp si vous n’en avez pas encore un. C’est gratuit, sans limite de stockage, et vous maîtriserez totalement les entrées d’argent. Et en plus ça peut suffire si vous avez une communauté de « consommacteurs » engagés. Néanmoins, même si Bandcamp rapporte potentiellement davantage d’argent et plus rapidement que les plateformes de streaming payantes, n’oublions pas que les petits ruisseaux font les grandes rivières, et que la patience est une vertu : prenez également soin de vos écoutes streaming.

Les deux sont importants, les deux sont complémentaires.

A voir :
– Par Guil’s Records : Le guide ultime de Bandcamp pour les Musiciens : Promouvoir et Vendre votre musique

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L.A

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