(article mis à jour quotidiennement entre le 1er et le 24 décembre 2022)
Depuis septembre 2021, en plus de l’accompagnement d’artistes pendant les phases de production, The Queen Is Dead Records fait aussi de la distribution digitale ouverte Ă tous.
Ces artistes ne font pas partie du label, leurs morceaux ne sont pas marquĂ©s du sceau artistique de la couronne penchĂ©e, et pourtant je veux vous parler d’eux. J’Ă©coute tout et j’ai fait la dĂ©couverte de musiciens gĂ©niaux et Ă©galement de personnes trĂšs positives et joyeuses. Je veux leur rendre hommage.
Jusqu’Ă NoĂ«l, je vais partager chaque jour un morceau de ces artistes qui sont passĂ©s par https://www.distribution-tqidr.com/ pour tenter la folle aventure de la distribution digitale avec un distributeur inconnu qui a le privilĂšge d’apparaĂźtre dans le classement de Guil’s Records (Beaucoup d’entre eux viennent aprĂšs consultation de ce classement ! Merci Guilaine !).
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________________________________ 1er dĂ©cembre : DR OLIVE & THE HOPERATORS – « Road to Tamezret »

Oliv’ de Dr Olive and the Hoperators est celui qui m’a mis le pied Ă l’Ă©trier de la distribution digitale « pour les autres ». Avant, c’Ă©tait seulement pour les artistes du label. Mais j’avais lĂ un super outil pour les potes, et finalement carrĂ©ment tout le monde en fait. Musicalement, Dr Olive est un visionnaire qui, dĂšs les annĂ©es 90, montre maturitĂ© et bon goĂ»t dans des morceaux Ă©lectro Ă©lĂ©gants qui ont probablement inspirĂ© Moby qui a essayĂ© de l’imiter sans Ă©galer le maĂźtre. Cette annĂ©e, Dr Olive a sorti deux compilations dont une reprenant des titres intemporels rĂ©alisĂ©s au siĂšcle dernier : https://www.tqidr.com/rm1
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________________________________ 2 dĂ©cembre : QVDN – « Vrai »

A la premiĂšre Ă©coute, j’Ă©tais conquis. Et, depuis, Ă chaque fois que QVDN m’envoie une demande de distribution digitale pour un nouveau single, je sais que je vais aimer. Pourtant c’est du rap. Et le rap et moi, ça fait deux. Non pas par principe, mais parce que le rap mainstream, tel qu’il existe dans sa forme contemporaine, n’attire plus ma curiositĂ©. Dans leur prod, les morceaux de QVDN ont une vibe rock et rap des annĂ©es 90, forcĂ©ment ça me plaĂźt. J’y retrouve des ambiances graves dignes de NTM (forcĂ©ment une rĂ©fĂ©rence pour le boomer que je suis), et des textes passionnants Ă Ă©couter de bout en bout, seuls les textes acerbes du Klub des Loosers me faisaient cet effet. La musique de QVDN est propre mais pas trop, jamais bourgeoise, et je voulais partager mon privilĂšge qui est celui de savoir qu’un tel artiste existe.
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________________________________ 3 dĂ©cembre : I’DAWN – « Triumph of Life »

Voyage dans le temps, retour en 1997 (alors que l’album a Ă©tĂ© produit en 2019). C’est brut comme du Nirvana unplugged, torturĂ© comme du The Smashing Pumpkins, frais comme du Blur, lĂ©gĂšrement dĂ©sinvolte comme du Radiohead post-Pablo Honey et prĂ©-The Bends, cool comme du The Brian Jonestown Massacre,. VoilĂ pour le name-dropping. Cet album dĂ©borde de sincĂ©ritĂ©, ça sonne indie (dans le BON sens du terme), et c’est tout l’album « Heads of the Family » qui devrait ĂȘtre recommandĂ© en fait.
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________________________________ 4 dĂ©cembre : MOOGY MOON – « La ForĂȘt des Lucioles »

« La ForĂȘt des Lucioles » est le premier titre de l’album « Epilobe : variations sylvestres » oĂč Moogy Moon rend hommage aux films d’animation de Miyazaki. L’album est un carrefour entre le rock prog de Pink Floyd et de l’Ă©lectro qui veut rester proche de l’organique. Le mĂ©lange des genres est une vraie rĂ©ussite. J’ai choisi ce premier titre, mystĂ©rieux, mystique, cinĂ©matographique : chant de hibou, de grillons, tout se mĂȘle parfaitement Ă la harpe et la petite boĂźte Ă musique qui prĂ©sentent le thĂšme principal du film. C’est plus qu’un bon album, c’est un superbe film Ă Ă©couter. Et je ne vous dis pas ça parce que le mastering a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par TQIDr.
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________________________________ 5 dĂ©cembre : LYDIA LAWSON – « Au Fond de la RiviĂšre »

Elle n’a sorti qu’un seul titre en distribution digitale mais elle n’est pas nĂ©e de la derniĂšre pluie. La musique coule dans ses veines et sa voix va irriguer vos oreilles avec un flot hypnotique. Dans ce titre de Lydia Lawson, fille d’Emilie Simon et d’Ibeyi, la cascade de voix nous embarque, mais ni vers la droite, ni vers la gauche, ni vers devant, ni vers derriĂšre : au fond. De la riviĂšre. « Au Fond de la RiviĂšre » est un titre ultra-prometteur d’une artiste qui a dĂ©jĂ fait ses preuves avec des trĂ©sors accessibles sur Youtube.
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________________________________ 6 dĂ©cembre : CAMILLE GELB – « Still »

Quand j’ai dĂ©couvert Camille Gelb, j’ai cru que j’hallucinais. Comment peut-on avoir un tel talent, ĂȘtre capable de crĂ©er une telle musique, et rester une artiste si confidentielle ? Entre la poĂ©sie d’Ane Brun et la dĂ©licatesse d’une Laura Marling, Camille est une gĂ©nie vocale dotĂ©e d’un remarquable sens mĂ©lodique, sa musique me cloue sur mon fauteuil : c’est aussi beau qu’intĂ©ressant, aussi intelligemment bien composĂ© et arrangĂ© que bien produit. Une artiste dont j’attends la prochaine sortie avec une rĂ©elle impatience.
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________________________________ 7 dĂ©cembre : LA YUF – « La chance »

Record du monde de coup de foudre musical : en 5 secondes, je savais que j’Ă©tais lĂ en prĂ©sence d’un super morceau d’un super artiste. Ce morceau va vous obsĂ©der, je crois bien. On est sur une dĂ©sinvolture Ă la Mathias Malzieu (Dionysos), un engagement sincĂšre digne d’un JP NATAF (Les Innocents), un texte poĂ©tique dĂ©sabusĂ© qu’aurait pu Ă©crire un Fuzati (Klub des Loosers), et un style musical folk pop destroy descendant de la Mano Negra : tout est possible, c’est fun, c’est intense. J’en parle Ă tous les gens que je croise depuis des mois. Promis, l’an prochain, j’arrĂȘte : je vous parlerai de son prochain album.
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________________________________ 8 dĂ©cembre : LUEUR TROUBLE – « Doutes »

Quel bonheur, cette guitare Ă©lectrique de Lueur Trouble. Cette saturation chaleureuse fait beaucoup de bien et peut panser toutes les plaies de l’Ăąme, rien qu’en l’Ă©coutant. MĂ©ditatif, comme tout l’album dont il est issu, « Epitaphe », ce morceau est le discours d’une guitare encadrĂ© par un arrangement simple. J’y reconnais la posture « Ennio Morriconesque » d’Anna Calvi, qui laisse le souffle du silence peindre un tableau de vide et d’obscuritĂ© autour d’une guitare qui dĂ©clame ses questions, son incomprĂ©hension, son refus d’abandonner. Sombre sans ĂȘtre dĂ©primant ni fataliste, « Doutes » est intelligemment humain, humainement intelligent : pas de supĂ©rioritĂ©, pas de rĂ©ponses, juste un chemin Ă parcourir.
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________________________________ 9 dĂ©cembre : MANZE – « Beats on the box »

Vous le savez, le rap n’est pas ma tasse de thĂ©. Et pourtant j’aime beaucoup ce que certains m’envoient pour la distribution digitale. Manze, c’est du rap expĂ©rimental dans le fond et la forme. PremiĂšre chose, tous les sons ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s Ă la bouche : basse, nappes, mĂ©lodies, percussions. Pour en faire un album tout entier, il faut ĂȘtre sacrĂ©ment possĂ©dĂ©. En parlant de possession, les ambiances sont inquiĂ©tantes, sombres, et ça me fait la mĂȘme impression que l’album « Amnesiac » de Radiohead. Ni plus ni moins. Je pĂšse mes mots. On est ici sur un album singulier spontanĂ©, la marque du gĂ©nie. « Beats on the Box » est le titre Ă©ponyme du premier album de Manze qui reste un artiste lui-mĂȘme Ă©nigmatique, introuvable sur les rĂ©seaux sociaux qu’il fuit comme la peste. Et il a bien raison.
đ Beats on the Box đ
________________________________ 10 dĂ©cembre : PATRICK ERARD & PATRICE GABET – « Los Parasitos »

L’aventure de la distribution digitale de ce morceau incarne parfaitement la vocation de The Queen Is Dead Records : aider Ă rĂ©aliser, au sens littĂ©ral de « rendre rĂ©el ». Quand Patrick et Patrice enregistrent la vidĂ©o de leur prestation acoustique live de « Los Parasitos », ils ne pensent pas Ă la distribution digitale. Il s’agit d’une chanson folk engagĂ©e au sujet de la Commission europĂ©enne qui a pour projet de rĂ©glementer la consommation des huiles essentielles et les classer comme produits Ă risque. « Venant de la rĂ©gion oĂč nous cultivons la lavande, je te dis pas la rage », ajouta Patrick dans un mail.
L’exĂ©cution live est parfaite. Tellement qu’ils se disent qu’elle mĂ©rite d’ĂȘtre prĂ©sente sur les plateformes de streaming. Patrick m’envoie le fichier vidĂ©o, dont j’extrais l’audio, que je traite et masterise. Ce n’est pas fini ! Il fallait un visuel aussi. Ah ! Ils n’y avaient pas pensĂ© ! Patrick cherche, propose des images pas vraiment exploitables, et il tombe sur Florence Houchot, dont les peintures l’inspirent. On en sĂ©lectionne une, Florence m’envoie le fichier, et j’ajoute les Ă©critures autour de son Ćuvre, avec leurs noms et le titre, mĂȘme si je ne suis pas graphiste (ni de formation, ni de revendication), et on obtient alors un rĂ©sultat bien ficelĂ©, qui plaĂźt Ă tout le monde. La distribution digitale par The Queen Is Dead Records, ce n’est pas que transmettre les fichiers audio Ă Spotify & compagnie. C’est le faire aussi et surtout pour que la sortie ait lieu dans les meilleures conditions possibles.
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________________________________ 11 dĂ©cembre : TOO MANY JACKS – « Dressed in Red »

Quand Spinnup (propriĂ©tĂ© de Universal Music Group) a dĂ©cidĂ© de mettre tous les artistes dehors, c’Ă©tait un mal pour un bien car beaucoup d’entre eux ont frappĂ© Ă la porte de The Queen Is Dead Records. Chez Spinnup, Too Many Jacks (le premier banni Ă avoir contactĂ© TQIDr) disposait d’une page artiste. Ăa n’existait pas chez TQIDr, et ça a donc commencĂ© avec eux, pour rĂ©parer l’injustice dont ils avaient Ă©tĂ© victimes de la meilleure des maniĂšres.
Le morceau « Dressed in Red », un des 14 titres de l’album « The party’s over », emprunte ses guitares au jeune Radiohead de la pĂ©riode « Pablo Honey » (c’est le mĂȘme matos que pour le titre « Stop Whispering », non ??) avec Avril Lavigne au micro, avec l’immĂ©diate efficacitĂ© cool d’un Best Coast. A Ă©couter pendant une balade en voiture au bord de la mer, vitre ouverte, sauf si vous vous trouvez actuellement dans l’hĂ©misphĂšre nord de la planĂšte.
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________________________________ 12 dĂ©cembre : DREAMER – « Unpublished Poet »

Les percussions des premiĂšres secondes m’ont fait penser Ă « Sexual Healing » de Marvin Gaye mĂ©langĂ© Ă « High and Dry » de Radiohead (oui, je suis monomaniaque de citer Radiohead Ă chaque fois que je le peux). On restera davantage dans la filiation avec le premier nom. Darius Choveaux-Gros, alias Dreamer, y dĂ©montre sa maĂźtrise de la magie musicale. Cette soul typĂ©e 90s me parle, m’envoĂ»te. « Unpublished Poet » prend le temps, sans bling bling, avec des arrangements simples laissant entendre clairement ce beau synthĂ©/orgue qui ondule lĂ©gĂšrement d’ĂȘtre passĂ© par une bande magnĂ©tique (j’adore ça!), Ă la maniĂšre d’un « Needy » d’Ariana Grande, agrĂ©mentĂ© d’une boucle de percussion Ă la fois ferme et douce et des voix totalement diffĂ©rentes et totalement accordĂ©es. Grosse grosse maĂźtrise de son sujet.
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________________________________ 13 dĂ©cembre : BLUE BIRD – « Ain’t Got No »

L’Espace Arc En Ciel (basĂ© Ă Troyes) accompagne les travailleurs en situation de handicap dans leur parcours musical professionnel. Vous saviez que ce genre de structure existait ? Ils gĂšrent Ă©galement l’aspect technique de la musique, le son et la lumiĂšre, en toute autonomie. Ils sortent des albums, font des concerts, et c’est tout simplement grandiose. Il n’y a pas que Blue Bird comme groupe, il y a aussi HTB, Clin d’Oeil Particulier, Nuanua… (tous disponibles sur les plateformes digitales). C’est une trĂšs belle rĂ©ussite musicale, et une trĂšs belle rĂ©ussite humaine. L’un ne va jamais sans l’autre.
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________________________________ 14 dĂ©cembre : VICTOR BAUDIN – « Espaces Vestiges part I »

« Espace VeStiges », de Victor Baudin, aurait pu s’appeler « Espace VeRtiges ». Ces longues nappes hypnotiques ne sont pas sans me rappeler « Treefingers », le morceau que je zappais systĂ©matiquement quand je me suis procurĂ© l’album « Kid A » de Radiohead (encore eux). Aujourd’hui, je sais Ă©couter et apprĂ©cier ce genre de musique comme si c’Ă©tait un panorama Ă©tourdissant, un voyage dans l’espace oĂč les dimensions n’ont plus de rĂ©fĂ©rentiel intelligible. RĂ©ussir Ă retranscrire de maniĂšre sonore ce sentiment d’ĂȘtre minuscule et pris dans un tourbillon intĂ©rieur, c’est fort. Brillant.
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________________________________ 15 dĂ©cembre : ISAAC REYNAL – « GaĂŻa 12 »

Quand j’ai dĂ©couvert l’album d’Isaac Reynal, « Skyland », j’ai pensĂ© Ă cette pop japonaise des annĂ©es 90 dont je raffolais (et raffole toujours) et qu’on trouvait dans des dessins animĂ©s ou des jeux vidĂ©os : c’est fun et ça fait sautiller, et ça reste aussi complĂštement apprĂ©ciable mĂȘme en position statique dans un bus, ou dans son lit avec de dormir (je l’ai fait). Avec des passionnantes pĂ©ripĂ©ties d’arrangements qui constituent de vĂ©ritables Ă©vĂ©nements sonores en cascade, « GaĂŻa 12 » est un merveilleux final d’album, mais ça n’est pas vous spoiler de vous enjoindre Ă Ă©couter cette perle en premier. Quelle fraĂźcheur !
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________________________________ 16 dĂ©cembre : LIMA LIMA – « Parts of a Whole »

Ce morceau de Lima Lima est un parfait exemple de synthpop Ă©lĂ©gamment produite qu’on aurait pu entendre dans Stranger Things. Au lieu de ça, le music supervisor de la sĂ©rie nous a dĂ©terrĂ© un vieux « Running Up That Hill » (ok, le morceau est une tuerie, j’avoue). « Parts of a Whole » est trĂšs lĂ©ger et mĂ©lancolique Ă la fois, donc brillant, et paradoxalement trĂšs modernement vintage. Je me rĂ©jouis de dĂ©couvrir tous ces groupes rĂ©cents de dreampop/synthpop oĂč je sens une filiation avec Cocteau Twins : Ă©couter ce genre de musique c’est un peu comme se tĂ©lĂ©porter dans les annĂ©es 80, quand internet n’existait pas. Quelle Ă©poque formidable c’Ă©tait.
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________________________________ 17 dĂ©cembre : REBLOWN – « Love me to death »

Vous vous souvenez de Dido ? En Ă©coutant le premier EP de Reblown, je me souviens de l’impression que m’avait fait son album « No Angel ». Une voix libre, techniquement et mĂ©lodiquement, et des morceaux aux arrangements simples mais suffisants pour installer des ambiances aigres-douces. On sent bien que Reblown est une artiste trĂšs spontanĂ©e, dans une forme de dĂ©fiance presque je dirais : elle n’hĂ©site pas Ă prĂ©senter sa voix nue de toute rĂ©verb dans plusieurs de ses morceaux. Sa pop est particuliĂšre, atypique, et du coup trĂšs plaisante pour ceux qui aiment les artistes qui sortent des sentiers battus sans forcĂ©ment finir dans de la musique expĂ©rimentale tordue : une intelligence musicale dĂ©montrĂ©e juste avec des choix subtils et nĂ©anmoins trĂšs forts.
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________________________________ 18 dĂ©cembre : NO MILK TODAY – « Don’t you know it »

The Brian Jonestown Massacre a ses cousines Ă Toulouse. On dirait qu’elles sont 4, 5, 6, mais il ne s’agit en rĂ©alitĂ© que d’un duo ! Leur son est Ă©norme ! Dans tous les sens du terme : massif et d’une beautĂ© rare (les guitares claires et saturĂ©es sont si belles !). Leur album est remarquablement produit, ce qui est un bonheur car les morceaux qui le composent sont des tubes en puissance. « Don’t you know it » est le morceau que j’ai retenu, car son cĂŽtĂ© pop psychĂ© est carrĂ©ment jouissif. Mais j’aurais pu Ă©galement choisir « Farewell », un morceau un peu plus Ă©nervĂ©, rapide, qui fait sauter sur le lit et dĂ©foncer toutes les lattes du sommier. N’importe quel morceau est une bombe de toute façon.
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________________________________ 19 dĂ©cembre : ALIENARIUM – « Phallic Industry »

Alienarium, c’est la tabassitude absolue. Mais pas sans le cerveau. On ne peut pas ne pas penser Ă Rage Against The Machine avec cette voix qui dĂ©clame avec une agressive conviction et ces guitares tantĂŽt en fusion, tantĂŽt plus calmes. Les morceaux ne sont pas des autoroutes de bourrinage, les gars sont des architectes mathrock qui construisent des morceaux Ă la folie canalisĂ©e. La leur, mais pas que.
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________________________________ 20 dĂ©cembre : WOOLIEBUGGER – « The Explorer »

Oubliez tout ce que vous avez Ă©coutĂ© auparavant. Oubliez les couplets et les refrains. Oubliez l’idĂ©e-mĂȘme de mĂ©lodie. Je ne sais pas si l’on peut dire qu’il s’agit de musique abstraite, ou de musique gĂ©omĂ©trique psychĂ©dĂ©lique concrĂšte, dans le sens de quasiment « matĂ©riel » car les sons ici construisent quelque chose de palpable. Ici, la musique est une texture, composĂ©e de sons texturĂ©s qui tournent dans une reverb qui donne le tournis. Quelle expĂ©rience ! A ne pas mettre entre toutes les oreilles. Wooliebugger est Ă Ă©couter sobre, et Ă jeun (pour ĂȘtre sĂ»r).
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21 dĂ©cembre : LEA JACTA EST – « Le NoĂ«l des Amis »

Le dernier titre distribuĂ© digitalement par TQIDr est sorti aujourd’hui, et il s’agit du single de LĂ©a Jacta Est. LE morceau de VOTRE NoĂ«l 2022. Câest drĂŽle, mignonnement NoĂ«lesque, et un peu acide en mĂȘme temps. A l’heure actuelle, aprĂšs 4320 Ă©coutes, je ne sais toujours pas s’il faut Ă©couter les paroles comme une blague ou juste une narration du drame dans lequel l’humanitĂ© toute entiĂšre se trouve. Et j’aime bien ne pas savoir.
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________________________________ 22 dĂ©cembre : PARTENO – « All the doors are closed »

A mi-chemin entre la noirceur d’un Joy Division et l’Ă©lectro d’un Depeche Mode. Il y a New Order, vous allez me dire. Ici, c’est moins dansant comme ambiance : on relĂšve son col de manteau, on met les mains dans les poches, et on traverse la ville Ă 3h du matin sous la pluie et les rĂ©verbĂšres. VoilĂ ce que c’est que la musique de Parteno. HĂ© ! Revenez, c’est cool comme ambiance ! Les morceaux de leur EP font penser Ă Depeche Muse (Depeche Mode + Muse), sauf le dernier, « All the doors are closed », que j’ai choisi et qui est mon prĂ©fĂ©rĂ©. Il sonne un peu comme Archive en plus. AjoutĂ© aux autres influences du groupe, c’est vraiment bon !
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________________________________ 23 dĂ©cembre : DANSIL – « MorphĂ©e »

Certains diront que ce n’est pas parce qu’il y a un important dĂ©bit vocal scandĂ© que c’est du rap, car le rap est plus qu’une pratique technique. Au dĂ©part, c’est une culture nĂ©e dans les annĂ©es 70, dans les ghettos afroamĂ©ricains, avec des musiques composĂ©es d’emprunts et collages, oĂč sont dĂ©clamĂ©s des textes de rĂ©volte. Oui mais voilĂ , la culture rap Ă©volue, s’Ă©tire, se dĂ©mocratise, et se mĂȘle Ă des mouvances plus pop. Dansil est un trĂšs beau reprĂ©sentant de cette approche moderne d’un rap/pop, Ă la recherche du beau, et servi par un trĂšs sĂ©rieux travail de recherche sonore. Et ça ne fait pas que chercher, ça trouve aussi ! La production est bĂ©ton, et artistiquement c’est beau. Chapeau !
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__________________________________ 24 dĂ©cembre : 3 TO THE 3RD MUSIC – « Optional Essentials Xâ-âmas 2022 Special Edition »

Pour conclure ce Calendrier de l’Avent 2022, pas un morceau, mais un EP Ă l’honneur. « Optional Essentials » est une sĂ©rie d’EP et albums confectionnĂ©s par 3 To The 3rd Music, label belge que j’ai souvent mentionnĂ© depuis quelques annĂ©es, et fondĂ© par Oliv’ de Dr Olive and the Hoperators. Dans ces compilations, on y trouve des morceaux Ă©lectro/lounge/psychĂ©/pop d’artistes du monde entier. Cette annĂ©e, l’argent rĂ©coltĂ© par cette Ă©dition spĂ©ciale de NoĂ«l (en vente sur Bandcamp) sera reversĂ© Ă une artiste-designeuse, Eclectic Gipsyland, dont vous pourrez Ă©galement voir le trĂšs joli catalogue ici : https://www.ravelry.com/designers/eclectic-gipsyland
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Joyeux NoĂ«l et bonnes fĂȘtes de fin d’annĂ©e !
L.A
Au top Laurent !
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